LIBERTÉS


La liberté est le socle indispensable d’une démocratie vivante. Pourtant, notre époque voit cette
promesse s’éroder : montée de l’abstention, méfiance envers les institutions, concentration des
pouvoirs et dérives sécuritaires. Face à cette crise démocratique, LE NOUVEAU CONTRAT SOCIAL réaffirme que chaque citoyen doit disposer d’un droit égal au système le plus étendu de libertés de base égales pour tous . La liberté ne se réduit pas à l’absence de contraintes : elle implique la capacité effective de participer aux décisions collectives et de s’épanouir pleinement. Dans un monde numérique, de nouvelles opportunités émergent. Les outils en ligne peuvent devenir une chance remarquable pour la démocratie, en permettant la réelle expression des libertés au cœur des régimes démocratiques, à condition d’en faire de véritables biens communs citoyens, et non les vecteurs de la surveillance ou de la désinformation.

Revitaliser la liberté exige de puiser aux sources de la pensée politique. Le philosophe John Rawls place les libertés fondamentales au premier rang de la justice, affirmant leur priorité et n’acceptant de limites à la liberté que « au nom de la liberté elle-même » . Cette vision nous rappelle que garantir les droits civiques (expression, presse, association, conscience…) pour tous est non négociable. Mais LE NOUVEAU CONTRAT SOCIAL va plus loin, en intégrant l’apport d’Amartya Sen : une société n’est vraiment libre que si chacun dispose des moyens concrets d’exercer ses libertés. « Développer, c’est rendre les gens libres et capables d’agir », résume Sen . Il ne suffit pas d’affirmer la liberté formelle, il faut lever les obstacles
qui empêchent nombre de citoyens d’en jouir (précarité, exclusion numérique, manque d’éducation civique, etc.). La liberté réelle implique donc des conditions d’égalité : comme l’exprime Sen, « en prenant la liberté comme étalon, [on] met sur pied d’égalité toute action économique ou sociale contribuant à la liberté » . Notre mouvement embrasse aussi la liberté sous sa forme collective et politique. Il s’inspire autant de la « liberté des Anciens » (la participation active à la cité) que de la « liberté des Modernes » (les droits individuels garantis).

Enfin, à l’ère numérique, nous faisons nôtres les réflexions d’Elinor Ostrom sur les communs : l’espace digital doit être gouverné de façon partagée pour éviter de nouvelles tyrannies privées. La liberté du XXIe siècle sera coopérative et distribuée, ou ne sera pas.

Enfin il n’est pas de liberté réelle sans limite à cette liberté. Ainsi que le rappelait Lacordaire : « Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c’est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit.»

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